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Bibliothèque | Commune | Cote | Qté | Réservable | Lien vers le catalogue source |
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BRUXELLES - Bibliothèque des Riches-Claires | BRUXELLES | 820-2 KAN A | 1 | oui | 02253393256 |
CELLES - Bibliothèque communale | CELLES | 82-2 KAN05.00 A | 1 | oui | CE022990 |
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Un texte très émouvant!
Une autre manière de cette auteure de déclarer tout haut et de manière crue '' le monde est fou'' ''la loi du plus fort'' ''la loi de la jungle''
A travers le décor d'un hôtel, Anéantis n'est que le mal du monde présenté sous forme d'une nouvelle tragédie.
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La première fois que j'ai lu « Anéantis » de Sarah Kane, j'ai été étouffée par la violence du texte. Une violence extrême, tant dans le choix des mots que physique et morale. D'ailleurs, l'auteure a été souvent accusée d'écrire des obscénités.
L'histoire : dans une chambre d'hôtel, un couple atypique qui ne s'aime plus cherche un moyen de raviver la passion, par le sexe et la brutalité. Une bombe explose, détruisant le lieu. Un homme déboule. Le couple bascule dans l'enfer.
Des personnages en marge de la société. Qui malgré leurs actes, malgré la surenchère incessante dans l'horreur - du racisme, au viol en passant par le supplice jusqu'à l'anthropophagie - conservent au fond d'eux une part de poésie et d'humanité. Sarah Kane ne fait pas dans ce texte l'apologie de la barbarie. Elle traite de combats, ceux que l'on mène contre soi, ceux que l'on mène pour survivre, ceux que des voisins plus ou moins lointains mènent par idéologie ou folie et qu'on fait semblant de ne pas voir
À travers ces horreurs, l'auteure dénonce les guerres et la violence. Et, c'est l'impression que j'ai eue en tout cas, dénonce « notre voyeurisme et notre immobilisme » devant la cruauté des faits divers qui passent à la télévision.
Ce texte m'a dégoûtée. Assommée. La seconde fois que je l'ai lu, j'ai été révoltée. Et enfin anéantie car après tout, je ne suis rien de plus, moi non plus, qu'une spectatrice lambda qui se repaît des détails scabreux de la presse quotidienne et continue égoïstement son chemin.
Âmes sensibles, passez votre chemin, ne lisez pas cette pièce
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Comme son titre l'indique, Anéantis détruit tout sur son passage : l'amour, le corps, les certitudes du spectateur, les clichés, le texte, et même la scène qui finit par exploser ! On suit la relation pour le moins malsaine entre Cate, une jeune femme bègue et fragile, et Ian, un journaliste à scandales, tueur à gages à ses heures perdues, et en train de mourir d'un cancer. A la violence verbale et physique de leurs échanges se substitue bientôt celle du soldat qui vient ravager Ian. Sublime et poétique réflexion sur la violence qui habite tout un chacun et n'est jamais innocente, Anéantis est une pièce crue, sans concession, et qui pourtant, comme toutes les oeuvres de Kane, se clôt dans un possible élan d'amour qu'il ne tient qu'à nous de construire.
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J'ai lu, vu et étudié cette pièce et je n'ai qu'un mot: écoeurant. Alors oui, Sarah Kane veut dénoncer la violence de notre époque, le voyeurisme, la violence quotidienne, etc. Mais pour moi cette pièce est juste insoutenable et je ne pense pas qu'elle pousse les gens à réfléchir tellement Sarah Kane va loin dans la forme et dans le fond. Il y a d'autres oeuvres sur le thème de la violence qui sont mieux réussies. L'intention de choquer pour faire réfléchir était peut-être bonne, mais c'est raté pour cette oeuvre qui ne provoque que dégoût en nous. La preuve: le nombre de spectateurs qui ont quitté la salle lors des premières représentations.
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Âmes sensibles s'abstenir, cette pièce de théâtre m'a menée au bord de l'écoeurement. Voilà qui interroge singulièrement notre appétit vicieux de faits divers sanglants et notre curiosité morbide. Qui osera assumer son voyeurisme jusqu'au bout après ça? ______________________ L'auteure (contemporaine) était très jeune. J'ai consulté sa biographie sur internet. Vous remarquerez que je déroge à tous mes principes en ce moment... Il y a des périodes comme ça où on n'est plus libre d'être soi-même. Espérons que ce n'est pas fait pour durer. Je disais donc qu'elle était très jeune à l'époque, elle s'est d'ailleurs suicidée peu de temps après, an 1999, à l'âge de 28 ans. Elle a été traitée de folle par les critiques ai-je lu... Je n'irai pas jusque là, mais effectivement, on sent dans ce texte, Anéantis, qu'elle ne devait pas vivre parmi les bisounours... Le texte (très court, 90 pages) est découpé en cinq scènes. Tout se passe dans une chambre d'hôtel. Un journaliste d'age mûr y abuse d'une jeune fille, cherche à la dominer, à coucher avec elle, l'humilie. Tout ceci à grand renfort de termes très crus (Premiers mots de la pièce: "J'ai chié"), de revolver brandi, de masturbation et de propos homophobes. A partir de la scène trois, la chambre est éventrée par un tir de mortier et l'histoire se trouve en quelque sorte symboliquement déplacée en contexte de guerre... Enfin, c'est ce que je comprends mais ne vous fiez pas trop à cette affirmation. Arrive un soldat, qui va reproduire sur Ian (l'homme abject du début) des atrocités telles que viol, énucléation (il mange les yeux de sa victime) tout en expliquant que rien ne compte, que la violence contre la personne est relative, face à la violence organisée des peuples. « Le fusil est né ici-bas et ne mourra pas. Je peux pas faire un drame de ton cul ». A la fin, la sexualité se mêle à la mort et au cannibalisme... Vous l'aurez compris, pas le genre de texte devant lequel on peut s'endormir ou s'ennuyer. Je plains les spectateurs, s'ils n'ont pas été prévenus... Pour la sortie en famille, oubliez. Au début, je l'avoue, c'était un peu too-much pour moi. Trop de termes sexuels, une violence trop "en vitrine" au point d'en avoir un petit côté absurde. Et j'en ai plaisanté. Je lisais à Amour quelques passages croustillants (ceux sur les fellations par exemple) en les assortissant de commentaires personnels. Mais plus j'avançais dans ma lecture, moins j'avais envie de rire. Et j'ai même fini par avoir la nausée. Ce qui ne m'est pas arrivé souvent. (Les tombes, Médina - excellent livre au demeurant) Le fond de l'histoire, à mon avis, c'est de nous positionner par rapport à tout ce dont nous sommes abreuvés dans les médias, notamment en ce qui concerne les guerres "à l'extérieur" c'est à dire qui ne nous concernent pas et dont on ne mesure pas la violence, ou mal... Nous sommes là en posture de voyeurs, face au sexe, face à la force brute, à l'humiliation quotidienne à laquelle on ne prête même plus attention et face à cette barbarie de la guerre, qui semble ne même pas concerner notre société protégée. La pièce réussit à faire en sorte que nous nous regardions nous-même en train de voir tout ça exactement au moment même où nous sommes fascinés malgré nous par ce spectacle... Assez fort en vérité... Déroutant. Quelles sont mes chances de trouver quelqu'un qui a lu ce texte pour débattre de la psychologie de la fille, Cate? Je n'arrive pas à statuer sur son rôle...
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