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CHARLEROI - Bibliothèque Arthur Rimbaud | CHARLEROI | 840-2 GAU 0405 c | 1 | oui | 0039214 |
Après un long séjour à l'étranger, Meriem retourne dans son pays natal. Elle y retrouve sa nièce Adila et son frère Farouk qui, miséreux, ne possédant plus que ruines et gravats, sont tentés par l'extrémisme.
Excellent souvenir d'avoir assisté à cette pièce au théâtre du Peuple de Bussang accompagné de mon grand père.
Je ne savais pas à l'époque que la pièce était de L. Gaudé, mais maintenant, ce souvenir m'aide à comprendre la place et l'importance de l'oralité dans son écriture.
Très bon souvenir du texte, très puissant, très fort, émouvant, une langue époustouflante, mais également du jeu d'acteur.
Je ne suis pas connaisseur de théâtre, mais même la mise en scène m'avait impressionné, avec des décors minimalistes, ou quelques éléments été réutilisés, réagencés pour symboliser tantôt une montagne, tantôt un poste frontière, etc.
Une pièce engagée et forte. Je recommande. Malheureusement, elle ne doit plus être jouée aujourd'hui, mais chacun peut, à la force de son imagination, la rejouer pour soi. Ce n'est pas la même chose, mais c'est déjà ça.
Je garderai quant à moi cet excellent souvenir, qui est aussi une grande chance, j'en ai conscience. Heureux d'avoir pu assister à une représentation de cette pièce.
Et puis le théâtre de Bussang, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est quelque chose. Je n'y suis allé qu'une fois, donc, mais quel souvenir !
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Vu au Théâtre du Peuple à Bussang le 29/07/2012.
On part avec plein de bonne volonté, on voudrait s'intéresser à l'histoire de ce peuple opprimé par un ennemi sournois qui l'empêche de sortir ou de rentrer sur ses propres terres. Alors, le peuple gronde, s'arme de pierres. Il y a la soeur du « vieux Farouk » qui ne peut rentrer au pays occupé, il y a Farouk lui-même, humilié par les soldats devant sa fille, Adila, qui, réussissant à sortir prolongera son destin. Il y a aussi « l'enfant des gravats », le « monstre » qui survit tant bien que mal et sait se faufiler, qu'Adila adoptera dans une communion de désespoir. On pense bien sûr aux intifada et nos nerfs se tendent.
Seulement nos nerfs ne se tendent pas uniquement de révolte avec les personnages, ils se mettent en boule contre la mise en scène et le texte emphatiques à l'excès, dits sur un ton lancinant par un choeur grec omniprésent et lourd, qui se répète pour enfoncer le clou à tel point qu'on a mal au crâne en sortant. Ce choeur d'il y a 25 siècles et redevenu la « tarte-à-la-crème » du théâtre moderne nous donne la désagréable impression de répéter la situation à des imbéciles que nous sommes probablement puisque, dans ce genre de théâtre, des choses pourraient nous échapper. On se retrouverait presque plongés dans les années soixante-dix préparant un spectacle de choeur parlé pour le groupe de l'aumônerie locale. D'ailleurs j'ai dû dire « amen » une ou deux fois après leurs interventions christiques. Catéchisme d'un autre temps.
En tout cas, on se souvient de cette scène d'une lenteur déconcertante du départ d'Adila et de la remise de la clé par son père ou comment dire en vingt minutes ce qui n'en prend qu'une, art subtil du délayage. Et l'on en vient à rêver à ce qu'a pu apporter Beckett dans la concision, le non-dit, la litote extrême jusqu'au dépouillement de la mise en scène. Voilà une pièce qui aurait dû ne durer qu'une petite heure et demie au lieu des 2h 30 qu'on nous inflige.
De plus, on rit à des situations qui se voudraient hautement tragiques tant elles deviennent grotesques voire ridicules. Et l'on entend les voisins de rangée pester de même à coup de « oh, non, ce n'est pas possible ; c'est du n'importe quoi
. »
Et la pièce n'en finit plus de finir, on a envie de dire : « C'est bon là, on a compris !»
And tomorrow, and tomorrow
On n'en veut pas aux acteurs tant ils font ce qu'ils peuvent et on accorde une mention spéciale aux deux jeunes gens qui interprètent respectivement « l'enfant des gravats » et Adila. Le personnage de cet « enfant des gravats » est même attachant, bien joué avec un texte à sa mesure, tout en ellipses sauvages.
De même, le système de décor, merveille de dépouillement, d'ingéniosité et de géométrie est bien au service de la scénographie et du propos.
Après avoir fait revenir le choeur, Laurent Gaudé devrait non seulement « tuer son lyrisme » comme disait Flaubert, mais aussi réhabiliter le point qui finit les phrases. Et les pièces.
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Même si ce n'est jamais dit, on devine que l'histoire de cette pièce en quatre actes s'inscrit dans celle de la Palestine. Dans la zone occupée, ceux qui son restés vivent dans la misère sous l'oppression et les humiliations de l'occupant. Ceux qui ont fui, il y a très longtemps, rêve d'un retour sur leur terre. Les barbelés et les chars sont là pour les en empêcher. D'un côté, Farouk, le père, restés dans les ruines de sa ville ; de l'autre côté des grillages, sa soeur Meriem, qui tente, grâce à un passeur de revenir auprès de son frère. Pour Farouk, la seule raison de s'accrocher à la vie est Adila, sa fille. Elle choisira, le jour où elle passera de l'autre côté, de finir vengeresse et martyr. Parmi les ruines, grandit « l'enfant des gravats », difforme, surgit de nulle part, un rebelle, une teigne . Né dans les gravats de la ville. Après la mort de Farouk, Meriem sera chargée de transmettre l'histoir pour que rien s'oublie des gens à qui on refuse de vivre, à qui on veut refuser la dignité. « Laurent Gaudé termine tout de même par une faible lueur d'espoir : la mémoire transmise par Meriem, au plus abîmé d'entre eux, à cet enfant des gravats incarnant l'innocence, pourrait redonner du sens à ces combats de caillasses, et permettre à la communauté de recouvrer sa dignité et sa force » Pièce magnifique, écrit puissant « Laurent Gaudé, à travers l'histoire d'une famille séparée par la guerre, incarne l'enlisement d'un conflit marqué par l'oppression de l'occupant, le désespoir et la double peine des vaincus qui voient leur territoire disparaître avec l'annexion, la haine qui peut conduire jusqu'à un irrépressible désir de vengeance, voire jusqu'au terrorisme. Son texte, sans jamais porter de jugement, explore également par l'intérieur les mécanismes qui peuvent transformer une victime en bourreau. Les guerres sont un thème récurent de la littérature et un sujet cher à l'auteur. Mais le conflit israélo-palestinien a rarement donné lieu à des textes de langue française chargés d'une telle proximité ». « On n'oubliera pas de si tôt cet ange du désastre qui nous prend aux tripes de ses premières apparitions au tableau final, ce vieux sage fatigué au charisme émouvant, cette femme déterminée qui a fui le drame pour tenter de se donner un avenir, cette jeune Antigone qui nous fait trembler ». Excellent résumé sur http://www.encres- vagabondes.com/theatre/gaude_caillasses.htm
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