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Bibliothèque | Commune | Cote | Qté | Réservable | Lien vers le catalogue source |
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NAMUR - Bibliothèque provinciale de Namur | NAMUR | 8-3 | 1 | oui | 8106000273270 |
LIEGE - Centre de ressources B3 (anciennement Chiroux) | LIEGE | 88 TOKARCZUK | 1 | oui | 2101004536642 |
LOBBES - Réserve centrale (Lobbes) | LOBBES | R2 - 8-3 | 1 | oui | 65400101892463 |
TOURNAI -Bibliothèque de la Ville de Tournai | TOURNAI | 8 TOKAR | 1 | oui | 1000215180 |
SAMBREVILLE-AUVELAIS - Réseau des bibliothèques de Sambreville | AUVELAIS | 8-3 TOK0120S POL | 1 | oui | AU065063 |
Adolphe Max - Bruxelles | BRUXELLES | R-8 TOK S | 1 | oui | 02270601849 |
KOEKELBERG - Bibliothèque communale | KOEKELBERG | 884-3 TOK 0118 | 1 | oui | 02420734735 |
MOLENBEEK - Bibliothèque Béguines | MOLENBEEK | 8-3 TOKA S | 1 | oui | 02170757239 |
UCCLE - Bibliothèque du Centre | UCCLE | 8-3 TO 2105 S | 1 | oui | 0274081715X |
MARCHE-EN-FAMENNE - Réserve Provinciale de Luxembourg | MARCHE-EN-FAMENNE | P*8-3*TOK*S | 2 | oui | 00399060 |
NIVELLES - Place aux livres. Service itinérant | NIVELLES | PLPA - 8-3 | 1 | oui | 50300101102619 |
En Pologne, dans la région des Sudètes. La mort s'abat en série sur des chasseurs et des personnes maltraitant les bêtes. Janina Doucheyko, une retraitée cultivée et lunaire, pense qu'il s'agit d'homicides commis par des animaux. La police procède à son arrestation...
Peinture d'un "monde où un corps est transformé en chaussures", Sur les ossements des morts passe avec malice de l'intrigue criminelle et zoologique au pamphlet politique sans concession.
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Une lecture surprenante dans le cadre de cette dernière "masse critique".
La quatrième de couverture laissait présager un thriller haletant , baigné de mystère et de fantastique.
Et bien pas tout à fait. S'il y a bien mystère et morts inexpliquées, on attend vainement d'être plongé au coeur d'une enquête trépidante, d'en suivre les développements à la recherche d'indices qui nous mettraient sur la voie. Au lieu de ça, on se retrouve à suivre la vie d'une petite communauté en plein coeur des Sudètes. Et surtout, on apprend à connaître cette
héroïne hors du commun - à de multiples points de vue-, cette sexagénaire bien éloignée des stéréotypes rencontrés habituellement.
Parlerai-je de déception pour autant ? Et bien non, pas du tout.
Car il faut bien l'avouer, le personnage à lui seul vaut le détour. Ingénieure à la retraite, la dame partage son temps entre quelques cours d'anglais à l'école du village et le gardiennage des habitations du hameau voisin où elle a choisi de prendre sa retraite.
Considérée comme une originale par sa communauté, elle émet très rapidement une hypothèse pour le moins surprenante pour expliquer les décès survenant au fil du livre.
Je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler, en tout cas en ce qui concerne ces meurtres étranges.
Mais c'est un réel plaisir que de plonger dans le quotidien de cette figure atypique et de sa communauté, de ce petit bout de terre, isolés du monde, perdus entre neige, brouillard et froid.
Les meurtres et le mystère qui les entourent servent plus de toile de fond et de prétexte pour un plaidoyer vibrant contre la chasse, la cruauté envers les animaux et une tonitruante apologie du végétarisme. Tout cela mâtiné d'astrologie et bourré de références à William Blake, que je connaissais vaguement mais qui va venir alourdir ma PAL.
Parmi les points forts du livre, j'ai envie de souligner l'équilibre entre humour et amertume, dérision et malaise. Le cynisme, la lucidité et la nostalgie s'entremêlant pour nous livrer quelques réflexions sur l'âge -pour ne pas dire la vieillesse-, la marginalité, et une certaine intolérance. La colère servant de lien à tout cela (ha, le sermon du père Froufrou, une scène
d'anthologie, drôle si elle n'était pas aussi pathétique!)
Alors, voila, non, je n'ai pas vibré au rythme d'une enquête policière trépidante, non, je ne me suis pas épuisée à chercher coupable et solution car très vite, j'ai embrassé la cause de cette "douce folle", je me suis peut-être un peu identifiée à elle par son côté militant et l'ai soutenue contre vents et marées contre ses détracteurs qui ne voyaient en elle qu'une
excentrique, un peu délirante mais sacrément gênante.
Et je me suis émue devant une certaine souffrance, ces "maux" dont elle parle pudiquement sans jamais s'apitoyer.
Et ces quelques scènes très intimes comme telle soirée entre amis où rires et chansons, empreints de nostalgie et d'amitié, apportent une force tranquille et une belle émotion.
Et puis le dénouement est arrivé et là, j'ai pris ma petite claque. Je n'ai rien vu venir avant les trente dernières pages, et j'ai frémi, et toutes les imperfections relevées pendant ma lectures se sont envolées.
Pour conclure, pas le roman du siècle mais un bon moment -malgré quelques
longueurs-, une belle découverte et l'envie de le relire un jour... Maintenant que je sais ce que je sais....
Un grand merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc.
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Voilà une lecture qui me laisse une impression très mitigée...J'étais pourtant impatiente de lire ce livre choisi dans le cadre de la masse critique...un auteur à découvrir, une polonaise et qui plus est notre équivalent du prix Goncourt, un policier...Bref de quoi m'emballer! et bien que dire? le suspens n'est vraiment pas le fil conducteur de ce livre...on suit plutôt la narratrice dans son environnement, une narratrice excentrique passionnée par l'astrologie et la nature...Fine observatrice, au caractère trempé, aux avis tranchés on aurait pu s'attacher à elle, mais non...j'ai eu du mal à entrer dans cette lecture. J'avais l'impression de suivre l'héroïne dans ses promenades, de m'enfoncer dans la neige et d'avoir le souffle court. L'écriture est dense et recherchée, les phrases sont parfois trop longues...je me suis un peu épuisée à rechercher le suspens, l'action, le fil conducteur, un intérêt à cette lecture. Même si on ne peut nier qu'Olga Tokarczuk sait manier la plume, qu'elle sait retranscrire les atmosphères et dépeindre les personnages avec une justesse remarquable, je regrette la lenteur du rythme de l'histoire, ses disgressions jusqu'à nous perdre. Rien du suspens attendu d'un thriller classique. Au pays du froid tous les policiers n'ont pas la même qualité, je préfère de beaucoup le suspens à la suédoise.
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Janina a mal partout. Ca ne l'empêche pas de courir collines, chemins, et prés, de "faire sa tournée". C'est que l'hiver, son hameau est quasi déserté. Elle garde donc un oeil sur les maisons de ses voisins, qui reviendront au printemps. Mais pas seulement. Elle sait où passe tel renard solitaire, quelles habitudes ont les biches de la forêt voisine... Les animaux sont, d'une certaine façon, ses amis les plus proches. Alors quand des notables locaux meurent coup sur coup dans ce coin d'Europe mangé par l'hiver la moitié de l'année, elle a sa théorie: les animaux se sont vengés. Ce sont eux les meurtriers. Il faut dire que Janina n'en est pas à une théorie farfelue près: elle se passionne pour l'astrologie. Et qu'importe son passé d'ingénieur. Elle en est convaincue: l'infiniment grand et nos minuscules existences ont partie liée. Nous sommes simplement trop myopes pour le voir.
Ce roman n'est donc pas un thriller. C'est, avant tout, l'histoire de cette drôle de femme. Le point de vue tenu au fil des pages est le sien. Il est suffisamment étrange, drôle et noir à la fois, pour qu'on s'y attache. Même si les curiosités qui passent par son esprit tendent, sous la main de l'auteur, à se muer parfois en empilement d'aphorismes, au lieu de pétrir la pâte du personnage.
L'enquête sur les meutres est, finalement, secondaire. Comme le sont les personnages... secondaires.
Mais la vie psychique du personnage principal suffit à donner sa substance au roman. D'autant que les pensées et les actions de Janina, nées dans un interstice rural, isolé, méconnu, oublié du continent européen, résonnent paradoxalement très fort, le plus souvent, avec ce qu'est la vie dans les villes des pays industriels. L'appât pour le luxe, la vitesse, l'apparence, l'oubli de la nature, sont des thèmes abordés par la bande, mais d'une jolie manière, qui fait mouche.
Une belle découverte.
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Dans toute la production de la rentrée littéraire, "Sur les ossements des morts" se distingue par son côté loufoque ! A mi-chemin entre le polar et le roman engagé, le lecteur se retrouve plongé dans une série de meurtres survenus dans un petit village perdu au coeur des Sudètes (la chaîne de montagnes germano-polono-tchèque pour les nuls en géographie, dont je fais partie) Ce qui fait toute la différence, c'est la narratrice : une retraitée obsédée d'astrologie, convaincue que ce sont les animaux qui tuent les humains, pour se venger des mauvais traitements qu'ils subissent. Attachante et drôle, on adore la voir tenir tête aux policiers et leur adresser des plaintes où elle soutient mordicus que le cours des planètes peut tout expliquer. Entre situations cocasses, crimes sanglants et ode à la nature, on ne sait comment va se conclure le roman Attention aux retournements de situation !
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