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5/10
La malédiction du gitan : roman
Auteur :
Crews, Harry 1935-2012
Garnier, Philippe 1949-....
Type de document :
Livres

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Marvin a le buste puissant et des bras énormes, mais il n'a pas de jambe s. Il est également sourd de naissance et muet par accident. Recueilli à trois ans par Al Molarski, il vit depuis au Fireman's Gym, salle de spo rt appartenant à Al. Tout va bien pour lui, mais quand sa copine décide de venirhabiter au gymnase, il sent la malédiction du gitan le poursu ivre. Optimiste et écrit avec beaucoup d'humour, ce roman est aussi une critique féroce du milieu des salles de sport.

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Date : 01/08/2012 - 14:43:38 Auteur : absolu (via Babelio)

Marvin Molar, il a rien pour plaire, mais comme il dit, y a pire. Nain, sourd-muet, avec des jambes si courtes qu'il se les ligote au croupion comme un poulet, il est pas du genre à se plaindre. Cinquante centimètres de tour de bras, et une déesse aux jambes interminablement fuselées. C'est vrai que là, d'un coup, ça redore un peu le blason. Tout est donc pour le moins pire, mise à part une certaine malédiction. C'est Al, qui s'est occupé de lui, depuis qu'il a été abandonné par ses parents. C'est pas qu'il leur en veut, c'est pas simple à gérer, à peine une moitié d'homme né muet, à la tête aussi grosse que le tronc. C'était même peut-être mieux comme ça, à vivre avec d'autres accidentés d'la vie. Pete, un vieux Noir qui vit dans un autre monde, Leroy, qu'a reçu un coup de trop sur la caboche et qui revit sans cesse son seul et unique combat. Al lui, y a juste une voiture qui lui a roulé sur la tête, et "Al il aime pas qu'on donne pas le meilleur de soi". Al il dit jamais je, il regarde pas dans les yeux. C'est lui qui tient le Fireman's Gym, une salle où se retrouve tous les fêlés de la fonte. C'est lui qui veille plus ou moins sur la troupe. Cabossée, atypique, chaotique, mais une famille. Et Marvin, il évolue parmi ces doux dingues, sur les mains, il lit, il s'entraîne dur aussi. C'est pas parce que le public attend juste de lui d'être un nain qui se donne en spectacle que ça doit pas être bien fait. Et puis y a Hester, qu'a tout là où il faut, et même plus encore, et qui s'est mise à la colle avec Marvin. Qui signe autant avec ses mains qu'avec ses jambes. Qui pourrait mettre son nom sur des tas de testaments bien remplis, mais qu'a choisi Marvin. Ses parents à elle sont sourds, aussi. Mais pas elle. Non. Y a juste Aristote Parsus, un Grec pêcheur d'éponges, qui lui tourne autour, sur le rafiot duquel elle est prête à aller vivre, si Marvin la veut pas au Gym. Elle comprend pas Hester. C'est un monde testostéroné, huilé, où on s'défonce à la fonte. Et Marvin, y sait qu'si y la ramène pas, il devra de nouveau se contenter de phénomènes de foire, d'absentes le jour d'la distribution. Alors y va la ramener. On laisse pas partir une déesse avec un enfoiré de volleyeur pêcheur d'éponges. Même si elle revient. Mais quand on a une malédiction sur le coin d'la gueule, on l'a pas ailleurs. Et le ciboulot le plus dégénéré n'est pas forcément çui qu'on croit. La normalité devient handicap, les défaillances deviennent mode de vie, une violence silencieuse, au bout des doigts, qui gronde, vibre au rythme des haltères qui retombent sur le plancher. Voilà, en fait, c'est ça. Il entend pas, Marvin, il perçoit les vibrations. Les bonnes, les mauvaises. Toutes les vibrations.
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Date : 14/02/2014 - 14:14:11 Auteur : jeranjou (via Babelio)

Une vraie bénédiction cette malédiction… A chaque fois que je cherchais un roman d'Harry Crews dans une médiathèque, le bouquin me faisait toujours faux bond. Une vraie malédiction… Pour rompre le mauvais sort, j'ai dû faire appel au père noël angevin (que je salue au passage) pour m'offrir « La malédiction du gitan » dont la couverture doit faire un sacré effet sur les femmes. Pour ma part, je préfère largement le bikini de « Fantasia chez les ploucs » mais il en faut pour tous les goûts ! Et puis, dès lors que l'on plonge dans le roman d'Harry Crews, on comprend mieux pourquoi le corps bodybuildé de la couverture se prête parfaitement à l'illustration du récit. Direction Tampa en Floride dans une salle de sport ou de remise en forme, le Fireman's Gym où se côtoient volontiers boxeurs, culturistes ou sportifs amateurs. Gérant le lieu d'une poigne de fer, Al Molarski, ancien lutteur âgé de soixante-dix, a recueilli un enfant abandonné par ses parents qu'il appellera Marvin Molar. Et il faut avouer que Marvin a joué de malchance dans sa vie. Un corps de cinquante centimètres dont les jambes atrophiées l'oblige à marcher sur les mains. Qui plus est, déjà privé de l'usage de la parole à la naissance, Marvin parachève son lourd handicap par une surdité survenue à la suite d'un accident de numéro de cirque. Et oui ! Pour épater la galerie et surtout pour survivre, Marvin réalise des prouesses acrobatiques en pivotant de tout son poids sur un seul doigt, tout ceci grâce à son entrainement quotidien sous l'oeil attentif de son coach paternaliste Al. Jusqu'au jour où Hester, la copine de Marvin, une jeune femme aux jambes majestueuses et au corps de rêve, débarque dans cet univers jusque là réservé aux hommes… Ecrit à la première personne et avec un tel réalisme, sous le personnage cabossé et attendrissant de Marvin, je n'ai pas été étonné d'apprendre qu'Harry Crews avait perdu son père à l'âge de deux ans, vécu des moments difficiles avec un beau-père alcoolique et violent et plus surprenant encore, avoir subi une paralysie des jambes, pendant quelques mois dans son enfance (1). Dans la lignée des grands romans dont une femme fatale déclenche un véritable ouragan, j'ai retrouvé l'écriture écorchée et chaotique d' «une poire pour la soif » de Ross, les personnages cabossés de « Nuit de fureur » de Thompson ou encore l'incertitude et la tension palpable autour d'un couple jusqu'à la fin du roman de « La fille des Collines » de Williams. Tout simplement, j'ai adoré ce roman d'une force incroyable, à la fois tendre et cruel, souvent drôle mais dramatique. Bref, un roman noir lumineux… En guise de conclusion, méditez sur l'étrange malédiction du gitan d'origine américo-hispanisante: « Trouve-toi un con à ta taille et tu ne seras plus jamais le même » apparemment bien différente de l'origine européenne cette expression (2). (1) Le récit de son enfance en Géorgie A Childhood : The Biography of a Place, (Des Mules et des hommes), est considéré par l'écrivain James Crumley comme « peut-être le meilleur livre de la littérature américaine contemporaine » (2) Pendant plusieurs années, le Derby d'Epsom, une course de chevaux en Angleterre, fit l'objet d'une malédiction. L'histoire veut que l'année marquant le tournant du siècle, une gitane du nom de Lee prédit que le cheval "Blew Gown" devait remporter la course. Elle en était à tel point convaincue, qu'elle inscrivit sa prédiction sur un morceau de papier. Mais lorsque qu'on lui fit remarquer que le cheval s'appelait en réalité "Blue Gown", sans le w dans le premier mot, la gitane fut prise d'une rage folle de peur que l'on se moque d'elle. D'ou sa malédiction: tant qu'elle vivrait, aucun cheval dont le nom comprendrait un w ne pourrait gagner cette course, et aussi étrange que cela puisse paraître, c'est ce qui se produisit. Lorsque la gitane mourut en 1934, sa famille paria sur un cheval nommé "Windsor Lad" qui l'emporta à 7 contre 1.
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Date : 10/06/2014 - 17:48:50 Auteur : maltese (via Babelio)

Il s'appelle Marvin Molar; il est sourd, muet et n'a jamais eu l'usage de ses jambes. Abandonné alors qu'il n'avait que quelques années aux portes d'un club de boxe et de musculation, il a été élevé par Al Molarski le patron des lieux. Au fil des ans, il a musclé ses bras au rythme d'un entraînement quotidien drastique et joue les saltimbanques à l'occasion de numéros qui stupéfient son public. Mais le malheur arrivera dans la vie de Marvin, qui se sait marqué par la malédiction du gitan, par l'intermédiaire de sa liaison avec Hester, une femme aux jambes à se damner, qui apportera le chaos dans ce monde masculin bien réglé. Harry Crews met en scène comme souvent une galerie de freaks, dans laquelle chacun s'avère être un monstre à sa façon. Là encore le corps, et son développement physique, tient une place centrale. Le poids du destin qui pèse sur les épaules de Marvin est terrible, le héros avançant vers l'issue de l'histoire sans pouvoir y changer quoique ce soit, pleinement conscient de ce qui se passe.
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Date : 02/09/2014 - 21:08:40 Auteur : belette2911 (via Babelio)

Que ceux qui se plaignent à tout bout de champs pour presque rien prennent exemple sur Marvin Molar : il est né sans jambes, sauf si on considère que ses deux petites cuisses de grenouille de jambes en sont. "C'est rapport à ce qu'il est tellement vilain, avec ces foutues jambes ficelées à son cul comme il a". Non content d'être cul-de-jatte, il est aussi muet de naissance, ses parents l'ont abandonné à l'âge de trois ans devant un gymnase pour les fous de fonte et Marvin devenu est sourd par accident. Il a juste pour lui un buste puissant et des bras de cinquante centimètres de circonférence. Vous me direz que ça lui fait une belle jambe… je sais. Nous sommes à Tampa en Floride, dans une salle de sport, le Fireman's Gym où se côtoient les boxeurs, les fous de fontes et les sportifs amateurs. Les personnages sont toute une histoire à eux seuls. Le maître des lieux, Al Molarski, ancien lutteur au corps bodybuildé qui a perdu un peu de sa masse musculaire puisqu'il a 70 balais. Sa manière de parler est aussi assez originale puisqu'il inclut son prénom dans les conversations. — T'avais pas dit à Al qu'elle s'exerçait. C'est lui qui a récupéré Marvin et en a fait un artiste, un équilibriste, une bête de foire, notre homme arrivant à faire pivoter ses 45kg sur un seul doigt. Al est accompagné de Pete, un ancien boxeur Noir qui parle tout seul et de Leroy, un jeune qui pensait savoir boxer. Tout ce petit monde tournait assez bien jusqu'au moment au Marvin a cédé aux sirènes d'Hester, sa copine - qui possèdent des jambes interminables - et l'a amené vivre avec eux… Sa gonzesse a beau avoir tout ce qu'il faut là où il faut, savoir réaliser des prouesses sexuelles à damner des Bonzes Tibétains ou à faire triquer un régiment d'eunuques, il lui manque un truc essentiel : le coeur ! "¡ Que encuentres un coño a tu medida !" est la malédiction du gitan qui signifie "Trouve-toi un con à ta taille et tu ne seras plus jamais le même"… Amis de la poésie, bonjour ! Si Marvin ne possède ni la parole ni des jambes, il a une cervelle et sait s'en servir, il a compris, lui, ce qui allait se passer… Malheureusement, quand on se fait tenir par le bout de la bistouquette, on n'est plus bon à rien. Et puis, quand on a fait entrer le loup dans le poulailler, c'est trop tard. J'ai pris un plaisir énorme avec la plume de Harry Crews et son monde de Freaks (monstres humains) tellement drôles, cyniques, qui, sous leur carapace et leur air grognon possèdent un coeur. Al est comme un père pour eux et tous les 4 se complètent tellement bien. Marvin fut mon préféré, son statut de narrateur donnant au récit une touche plus profonde, plus belle, plus touchante. Il y a un tel réalisme dans l'écriture que les personnage vous paraissent réels, surtout que leur langage est des plus fleuri et n'a rien d'académique. "J'ai tenu plus de roustons dans ma main que Willie Mays a jamais lancé de balles de base-ball" elle a fait en prenant bien soin de paraître désinvolte. Et puis, Marvin, petit personnage cabossé, est attendrissant au possible. Le malheur, je l'ai vu venir… leur monde était fragile et on l'a senti vaciller à l'arrivée d'Hester. On sait que tout finira mal, mais on ne peut pas lâcher le livre, espérant un happy end. C'est un grand moment d'émotion que j'ai passé en lisant ce roman noir qui jongle avec le cruel et le tendre, l'espoir et le désespoir, le machiavélisme et le cynisme, la renaissance et la mort, la bêtise des uns et l'intelligence de Marvin. Drôle et dramatique en même temps. Machiavel avait dû donner des leçons à certaines. Oui, Marvin, je t'ai compris… Oui, Marvin, tu vas me manquer.
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Date : 26/07/2015 - 14:55:55 Auteur : Godefroid (via Babelio)

"Il fallait qu'Esther et Aristote apprennent à pas trop me baiser la gueule. Me baiser la gueule un petit peu, je dis pas. Quand on a traîné dans les galères où j'ai traîné, on s'attend bien à se faire baiser la gueule un petit peu. Mais pas trop". Ainsi va la vie de Marvin Molar, cumulard du handicap (car cul-de-jatte sourd et muet), qui fraye néanmoins avec une superbe créature nommée Esther. Il faut dire que pour compenser sa déficience, Marvin est un vrai paquet de muscle capable de tours époustouflants. Il gagne sa vie en se produisant ainsi comme attraction, managé par le vieux tenancier d'un gymnase miteux peuplé de boxeurs et d'amoureux de la fonte. Ce septième roman de Harry Crews publié en 1974 aux Etats Unis est un drame magistral, peut-être son chef d'oeuvre le plus indiscutable. Ecrit à la 1re personne, un incroyable personnage tout droit sorti du Freaks de Tod Browning s'y raconte sans retenue. L'aspiration légitime de Marvin à un minimum de dignité est le fondement d'un malaise qui le conduit à des actes extrêmes lorsqu'il réalise que les échantillons de bonheur auxquels il pense pouvoir prétendre ne sont que des mirages, que l'amour ne lui sera jamais délivré que sous une forme déviante et malsaine, de la part d'une femme normalement constituée dans les apparences mais ô combien dérangée dans son psychisme. Tous les personnages sont parfaitement dessinés, aucun second rôle n'est laissé à moitié en friche. En particulier, le vieil Al Molarski et les deux boxeurs à moitié décérébrés qui entourent Marvin acquièrent une densité incroyable et bouleversent toujours plus à chaque apparition. Utilisant plus que jamais le ricanement contre le désespoir, Crews dépeint une humanité globalement irrécupérable, polluée qu'elle est de ses individus désaxés ou néfastes. Sous cet aspect, la malédiction du gitan rappelle les meilleurs romans de Jim Thompson, le cynisme en moins et la compassion (insufflée avec une discrétion et une intelligence rares) en plus. Un monument du roman noir, servi dans une traduction (Philippe Garnier) absolument parfaite. Indispensable à tout amateur du genre, ça va sans dire.
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